Le dermatologue

Le par NosAvis.com

Comment devient-on dermatologue ?

Le dermatologue est le médecin spécialiste des pathologies de la peau, mais aussi des ongles, ainsi que du cuir chevelu. Il peut exercer soit en cabinet, seul ou avec des médecins associés, soit au sein d’un hôpital ou d’une clinique. Également vénérologue, il est amené à s’occuper des maladies sexuellement transmissibles. Il peut également pratiquer la chirurgie en cas de nécessité. C’est un métier complet, qui comprend de nombreuses tâches très variées.

Pour devenir dermatologue, il faut compter pas moins de 10 ans d’études après le baccalauréat. Il est hautement conseillé aux futurs médecins de préparer un bac scientifique. Ensuite, le jeune étudiant prépare une première année en faculté de médecine, que l’on nomme PACES, afin de passer le concours d’entrée en deuxième année. Suit ensuite pendant 6 années le tronc commun de médecine.

Lors de la dernière année de tronc commun, l’étudiant suit de nombreux stages professionnalisants, qui l’aident à confirmer son futur choix d’orientation, et la discipline qui est vraiment faite pour lui.
Au bout de ces 6 ans d’études dans un rythme assez soutenu, le futur dermatologue doit participer aux ECN (les Épreuves Classantes Nationales). Onze filières médicales sont représentées, avec un nombre de places disponibles. L’étudiant choisit son CHU (Centre Hospitalier Universitaire) et sa spécialité, selon le classement obtenu à l’issue des ECN.

Pour les futurs médecins choisis en spécialité dermatologie, il reste encore une formation de 4 à 5 années à suivre, incluant un certain nombre de stages de pratique. À l’issue de cette formation, il reste une ultime épreuve qui est la soutenance de thèse de dermatologie. C’est après cette soutenance que le jeune médecin devient titulaire d’un diplôme d’État de docteur en médecine.
Par la suite, un dermatologue peut choisir de prendre les responsabilités d’une carrière hospitalière, comme par exemple diriger un service spécialisé. Et il a également toutes les compétences requises afin de devenir enseignant de la spécialité dermatologie au sein d’un CHU.

Les maladies soignées par le dermatologue

La dermatologie est pluridisciplinaire. En effet, puisqu’elle concerne aussi bien la peau, que les phanères (ongles, cheveux) et les muqueuses, donc tout ce qui contient de la kératine ; mais également les allergies, la cosmétologie et la chirurgie.

Ainsi, le médecin dermatologue exerce une spécialité très étendue, ainsi qu’une spécialité chirurgicale des plus précises, pour des raisons esthétiques, curatives, préventives ou à cause de lésions dermatologiques.

D’une manière générale, on attribue au dermatologue le soin des maladies suivantes : l’acné (qu’il soit juvénile ou d’autres origines), la dermite séborrhéique, ainsi que les maladies de peau comme l’eczéma et le psoriasis, ou encore les verrues et les divers kystes cutanés.

Il soigne également les allergies cutanées, comme la dermatite atopique, ou encore l’urticaire, ainsi que les maladies plus malignes telles que mélanomes, angiomes, vitiligos, carcinomes, couperoses, érythrose et rosacées. Il traite également les grains de beauté, les lésions pré-cancéreuses, les cancers de la peau, tout en étant le professionnel de la prévention solaire.

Il s’occupe en outre des maladies dues à des champignons comme les mycoses, ou à des parasites comme la gale, les poux ou les maladies tropicales. Sans oublier les maladies dues aux virus, comme VIH, zona, herpès, varicelle.

Le dermatologue intervient également pour les alopécies et pellicules, et diverses plaques et démangeaisons du cuir chevelu, pelades, alopécies ou encore androgénétiques. Ainsi que les localisations aux ongles de maladies osseuses, excroissances bénignes ou encore tumeurs malignes des ongles.

Ce médecin aux multiples tâches a également en charge les maladies congénitales ou génétiques, comme les ichtyoses ou les épidermolyses bulleuses, ainsi que les maladies rares. Les maladies de la bouche et des lèvres, les maladies des organes génitaux masculins et féminins, les MST sont également ses spécialités.

Un dermatologue prendra également en charge les réactions de la peau aux médicaments.
Enfin, il corrige, en tant qu’expert esthétique, les imperfections provoquées par l’âge, le soleil (taches blanches ou brunes, rides) et également les peelings, lasers, injections correctrices, épilations.

Le dermatologue et l’esthétique de la peau

Un dermatologue est le plus à même de pratiquer les gestes esthétiques de la peau, puisqu’il en est le spécialiste. Il peut ainsi, avec tous les outils nécessaires, et les gestes adéquats, camoufler les signes de l’âge, les cicatrices, ou encore les petits défauts de peau disgracieux.

Nombre de patients du dermatologue ne trouvent pas de produits vendus dans le commerce qui aient de l’effet sur leurs problèmes de peau. Afin de corriger quelques petits défauts, il n’est pas forcément nécessaire de passer par la case « chirurgie esthétique ». Le dermatologue apparaît comme la solution alternative idéale car plus douce et tout aussi efficace sur bien des problèmes.
Ses outils de soins sont performants, et soignent sans grandes difficultés les imperfections que l’on peut trouver un peu trop visibles sur la peau.

Au niveau esthétique, le dermatologue intervient sur de nombreux points : que ce soit pour aider une acné bien trop prononcée, parfois difficile à soigner et pouvant laisser des marques, ou encore la cellulite, véritable phénomène combattu notamment par la majorité des femmes.

Les premières rides peuvent elles aussi être traitées en douceur par le médecin dermatologue, tout comme l’estompage de cicatrices, de problèmes de pigmentation, ou la suppression de grains de beauté dangereux. Il est également en mesure d’enlever un tatouage et de réaliser des peelings dermatologiques afin d’exfolier les couches supérieures de la peau du visage.

Le médecin dermatologue a recours à des produits efficaces comme des préparations acides (souvent de fruits), mais également des outils comme les lasers dermatologiques, prenant soin de toutes les peaux.

Les lasers lui servent également à pratiquer des épilations définitives, selon différentes méthodes de plus en plus répandues. Ces épilations sont encore soumises à des risques, comme des brûlures ou une dépigmentation. C’est pourquoi il est nécessaire de les faire faire par un dermatologue, seul médecin habilité, qui procèdera à une épilation électrique ou à la lumière pulsée selon le cas.

Le dermatologue chirurgien

Le dermatologue peut intervenir sur de nombreuses lésions de la peau, bénignes ou malignes, pouvant être traitées de manière chirurgicale, la plupart du temps dans son cabinet. Cela concerne donc aussi bien la chirurgie des cancers de la peau (carcinomes, mélanomes) que des lésions bénignes telles que kystes sébacés, nævus atypiques, grains de beauté, de milium, acanthomes à cellules claires, les hydrocystomes, amarthomes baso-cellulaires et bien d’autres.

Outre ces lésions de la peau, il procède à des actes esthétiques chirurgicaux (comblement de rides, injections de toxines botuliques notamment). Selon la taille et/ou l’emplacement de la zone à traiter, du matériel dont dispose le médecin dermatologue, du suivi des examens des patients, il peut réaliser ces interventions sur place.

Les biopsies de peau sont ainsi traitées au cabinet du dermatologue. Elles consistent à prélever un petit échantillon de peau pour l’analyser et identifier les éléments pouvant confirmer ou infirmer un diagnostic, et orienter le médecin vers les bonnes conclusions.

Le dermatologue chirurgien peut pratiquer à une anesthésie locale, avec un bistouri ou un trépan. Il est également apte à suturer la plaie et réaliser des points si besoin.

Il est également en mesure de procéder aux exérèses chirurgicales, qui consistent à exciser une partie de la peau pour traiter une anomalie ou une excroissance. Cela peut concerner les tumeurs cancéreuses ou susceptibles de l’être, ou encore les anomalies bénignes mais gênantes ou disgracieuses.

Les lasers sont des outils familiers des dermatologues chirurgiens. Ils sont dépilatoires, pigmentaires ou encore vasculaires. Les premiers détruisent la matrice donnant naissance aux poils. Les deuxièmes servent dans les cas de « détatouage », ou d’estompage des taches de vieillesse par exemple. Enfin, les derniers sont utiles pour atténuer les érythocouperoses, angiomes ou lésions vasculaires aux jambes et aux cuisses.

Un dernier laser est dit « de resurfacing » et traite des réparations ou atténuations des cicatrices assez creuses, comme des rides ou encore des séquelles d’acné et de varicelle.
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